Abri sous roche Río Frío I

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Cette station est située sur la rive gauche du fleuve Frío, à droite d’une série de grottes à côté de l’actuelle route Santiago-Pontones, à 250 m à peine d’Engarbo II. Ses dimensions sont modestes, avec une largeur à l’embouchure de 3,50 m sur une hauteur de 1,80 m et une profondeur maximale de 2,20 m. Il est orienté vers le sud-ouest et a une altitude de 1230 mètres au-dessus du niveau de la mer. À l’intérieur, seule une tête zoomorphe est visible, avec le début du cou rappelant un capridé, dans une couleur rouge profond.

L’art levantin à Santiago-Pontones

De l’ouest de la province de Jaén et du nord de la province d’Almería jusqu’à l’intérieur des provinces de Huesca et de Lérida, de nombreux abris d’art levantin ont été documentés, organisés dans quatre grands bassins fluviaux : le Segura au sud, le Júcar et le Turia au centre et l’Ebre au nord. Les bassins des fleuves Segura, Júcar et Turia ont été occupés dans leur totalité, depuis leur source jusqu’aux zones montagneuses proches de la côte, tandis que celui de l’Ebre n’a pas été couronné. Par conséquent, les abris de Santiago-Pontones, ainsi que ceux existant dans la région voisine de Los Vélez (Almería), sont devenus la frontière sud de l’art levantin.

Colorants

L’art levantin est essentiellement pictural, bien que l’on ait découvert ces dernières années quelques gravures. Les colorants utilisés ont généré trois types de chromatisme, le rouge, le noir et le blanc, le rouge dominant le répertoire peint. Le noir, présent dans plusieurs noyaux, est relativement faible, tandis que le blanc est exclusif au noyau d’Albarracín.

Rouge : oxydes de fer –oligiste et limonite-. noir: charbon de bois et oxyde de manganèse. blanc: sulfate de baryum.

Plumes et art levantin

Des expériences et analyses récentes suggèrent l’utilisation de plumes d’oiseaux comme pinceaux pour créer des figures levantines. Le stylo est un instrument qui permet d’obtenir les qualités et les variétés formelles que l’on peut observer dans les manteaux levantins, car ils sont flexibles et permettent un trait ductile.

Pertinence des peintures rupestres

La sélection des abris comme support symbolique n’est pas un choix fortuit, mais dépend des stratégies symboliques et culturelles des sociétés préhistoriques établies sur le territoire, fonctionnant comme des éléments de contrôle territorial.

Les abris peints levantins sont des lieux qui surplombent de petites géographies et s’accumulent dans des niches écologiques, avec des caractéristiques physiques et environnementales similaires. Entourés de paysages fermés, interrompus seulement par les méandres des rivières et des ravins, ils offrent une image claire de la relation que l’art levantin entretenait avec la nature. L’accès à ces lieux n’est jamais lisse ou direct, et il faut jouer avec le labyrinthe du réseau fluvial. Les rivières, les ruisseaux, les ravins et l’eau deviennent les variables qui apparaissent sans solution de continuité, associées aux grands ensembles de l’art levantin.